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[Critique] Rogue One: A Star Wars Story

Synopsis :
Se déroulant quelques semaines avant les événements de l’épisode IV de la saga Star Wars, le film narre les aventures de Jyn Erso et de son groupe, qui vont aider l’Alliance rebelle à voler les plans de l’Étoile noire, l’arme de destruction ultime de l’Empire.








AND THE STARS LOOK VERY DIFFERENT TODAY

S’il y a bien une franchise « cultissime » de Science-Fiction dans l’histoire du cinéma, c’est bel et bien Star Wars, osez dire dans une discussion avec vos amis que vous n’avez jamais vu la saga épique de George Lucas et le lynchage sera garanti.
Pourquoi tant d’admiration pour des types qui se battent avec des sabres laser et passent leurs temps à balancer des répliques kitch du style « Que la force soit avec toi » ?
 Tout simplement Star Wars fait partie des touts premiers « space opera » de l’histoire du cinéma.  Malgré une simple histoire de dualité entre le bien et le mal, les personnages attachants, l’univers dense et incroyable, les morceaux de bravoure aussi savoureux qu’inoubliables… C’est toutes ces qualités qui ont fait de Star Wars un monument incontournable de la science-fiction.
Et tout cela remonte à loin, en 1977 plus précisément (1971 pour les prémisses avec THX 1138 pour les tatillons) avec la sortie de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, réalisé et scénarisé par George Lucas, un homme avec une imagination débordante et une aversion pour Hollywood, tellement profonde qu’il crée sa propre boite de production : LucasFilm.
Le film devient quasi-immédiatement un immense succès. Suivent les autres épisodes de la saga, la prélogie… bref vous connaissez l’histoire.
Disney qui a racheté LucasFilm, s’empare alors de la licence et annonce une autre trilogie, les épisodes VII, VIII, IX et en plus des spin-off, notamment sur la jeunesse d’Han Solo, un autre épisode dérivé sur Boba Fett (rumeur).
 Le premier spin-off à ouvrir le bal est Rogue One : A Star Wars Story, réalisé par Gareth Edwards (Monsters, Godzilla) très attendu par les fans, il est enfin temps de savoir si ce spin-off à bien le mérite de faire partie de la franchise Star Wars, ou si c’est seulement une déception comme l’épisode VII.


Alors attention, la critique ne contient pas de spoil majeur, mais un bon lot d’anecdotes. Si vous voulez voir le film en vous forgeant votre propre opinion et en y allant « à vide », n’hésitez pas à lire cette critique plus tard, une fois le film vu.


UN NOUVEL ESPOIR

Avant d’énoncer les qualités de Rogue One, tentons de comprendre pourquoi le Star Wars de J.J.Abrams était un échec. Le point le plus négatif, c’est certainement le fan-service et le fait que cet épisode VII soit un épisode IV 2.0.
On a le sentiment que J.J.Abrams a succombé à la pression de porter la suite de cette franchise culte qu’est Star Wars et qu’il a donc cédé à la facilité pour ne pas s’attirer les foudres des fans.
Peut-être aussi que J.J.Abrams a tout simplement réalisé cet épisode en mode film de commande, sous le joug de Disney.
Mais on se fiche de la raison, c’est le résultat qui compte et il est décevant ; voilà de quoi être sceptique dès le départ pour Rogue One et bien figurez-vous que c’est l’exact inverse de Star Wars épisode VII, car ce spin-off ose tenter, ce qui est vraiment paradoxal. On aurait pu supposer que la nouvelle trilogie (qui est en soit plus importante) aurait été plus travaillée, et que les spin-off auraient été plus basiques, que nenni !


Pour Rogue One, Gareth Edwards accomplit un travail exemplaire, il s’approprie le style de Star Wars et le modernise, tout en nous apportant sa vision des choses, notamment les plans extrêmement soignés (la scène du début avec les Stormtroopers noirs sur la planète Lah’mu).
En effet, on a le droit à des plans d’ensembles de toutes beautés, nous laissant voir le potentiel (certain) de l’univers Star Wars et de l’attention portée aux décors.
Et quel plaisir d’avoir une intrigue un poil plus mature, plus moderne, des situations moins « nœud-nœud », c’est ça la plus grande qualité de ce spin-off. Le fait est qu’il y a une tentative à ce que le film soit autre chose qu’un énième Star Wars, tout en gardant à minima certains codes, comme les séquences épiques de batailles entre autres qui sont brillamment mises en scène. Il y a dans le film des vrais morceaux de bravoures et c’est plaisant.
Même si on retrouve quelques allusions à la saga originale le tout reste totalement digeste, ce sont plus des clins d’œil que du fan-service.
En parlant de modernisation, cela se ressent aussi au niveau des factions, au lieu du bien et du mal habituel des Star Wars, Jedi VS Sith, la rébellion VS l’Empire, les factions sont traitées d’une autre manière, surtout pour le camp des rebelles, montré sous un autre jour.
Beaucoup plus sombre, par exemple les généraux n’hésitent pas à donner des ordres pouvant entraîner des dommages collatéraux, ce qui rend cette guerre galactique plus réaliste, où le pragmatisme est nécessaire pour les rebelles afin de gagner face à un ennemi beaucoup plus puissant qu’eux : l’Empire.

Idem pour les personnages, le concept est novateur, par exemple pour le cas de Jyn Erso interprétée par Felicity Jones (Collide, Inferno) : une dure à cuire qui n’aime pas être dirigée et qui n’a pas forcément envie de rentrer dans une faction, mais elle va y être de plus en plus contrainte… Ou bien le capitaine Cassian Andor, interprété par Diego Luna (Blood Father, Open Range) un rebelle froid, n’hésitant pas à tuer quand il le faut, mais malheureusement tout ceci ne reste qu’un concept…





IT’S A TRAP

Le problème avec ces personnages, c’est qu’ils restent toujours de simple concept.
Revenons à Jyn Erso, son implication avec les rebelles se fait trop rapidement, le personnage aurait dû recevoir plus d’écriture, tout comme Cassian Andor, qui avait du potentiel à être une sorte de héros penchant vers le côté obscur, mais au final, on ne s’y attache pas plus que ça, faute de scènes justifiant sa mentalité, son parcours certainement tumultueux…

C’est assez gênant, surtout que ce sont les deux personnages principaux et on y prête pas grand intérêt, même le droïde K-2S0 est plus intéressant, avec un caractère très cynique, en soit c’est un très bon personnage robot, comparé au droïde BB-8 de l’épisode VII, qui était juste la copie de R2D2 en plus « cute ».


Pour les personnages secondaires, il y a pas mal de défauts aussi, le manque d’ambition notamment, certains se retrouvent embarqués en pleine guerre sans réel objectif, à part celui de dérober les plans de l’Étoile noire, mais sachant qu’ils ne sont pas rebelles, on a juste le sentiment qu’ils se contentent de suivre Jyn Erso comme de vulgaire toutou.

Pour l’antagoniste aussi, le directeur Orson Krennic interprété par Ben Mendelsohn (Les Poings contre les murs, The Place Beyond the Pines) aurait pu avoir un traitement original, si certains aspects de sa mentalité auraient été traité, malheureusement au bout de 30 minutes de films on se rend compte que l’on a à faire à un énième méchant.





Tous ces personnages mal conçus nous apportent inéluctablement des clichés, et pour Rogue One, il y en a pas mal, dont la plupart ne pourront être mentionné ici pour éviter les spoiler.
Si un autre défaut mérite d’être soulevé, ce serait la fin au demeurant assez bâclée, on sent bel et bien la volonté à ce que le film Rogue One soit la transition logique de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, mais cela se fait de manière très abrupte.

Les effets spéciaux de Rogue One sont très réussis, mais il y a quelque chose d’assez… dérangeant, notamment pour la dernière scène, alors attention c’est un spoiler, mais pas un énorme même si c’est la scène de fin, la dernière, logiquement si vous avez vu l’épisode IV de Star Wars, ça ne vous dérangera pas de le savoir, à part si vous voulez vraiment voir le film en n’en connaissant rien, mais si c’est le cas alors pourquoi lisez-vous cette critique ?

Bref, dans Rogue One (ceci n’est pas le spoil) on voit à plusieurs reprises le personnage emblématique de la saga originale Grand Moff Tarkin, l’homme de confiance de Palpatine qui était interprété par Peter Crushing, malheureusement décédé en 1994, mais pour garder la ressemblance, un acteur anglais britannique Guy Henry a joué son rôle. Avec le visage fait numériquement (CGI) de Peter Crushing, le résultat est assez bluffant, mais certaines expressions faciales sont assez flippantes et notamment (attention le spoil qui n’en est pas vraiment un) lors de la dernière scène de fin, où l’on peut voir la princesse Leia jeune, le visage est très réaliste malheureusement lorsqu’elle sourit, c’est dérangeant, d’ailleurs justement, c’est un cas de la « Vallée dérangeante » : c’est une théorie élaborée par un roboticien japonais qui explique que plus un robot androïde est similaire à un être humain, plus ses imperfections nous paraissent monstrueuse.
Cette théorie peut aussi être appliquée dans ce cas-là, le visage de Leia étant créé en CGI, donc créée par l’homme, les imperfections comme ses lèvres (entres autres) provoquent un effet assez dérangeant, bon rien de dramatique on la voit 2 minutes dans le film mais c’est toujours intéressant à savoir, malgré les prouesses techniques d’aujourd’hui, créer le visage d’un humain de manière réaliste et qui ne fait pas flipper c’est quasiment impossible, pour cela il faudrait saisir toutes les mimiques de l’homme, ce qui semble très compliqué.


L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE OU PAS ?

Il y a du bon, du mauvais, mais dans l’ensemble Rogue One : A Star Wars Story nous fais passer un agréable divertissement surtout après l’épisode VII de J.J.Abrams
On appréciera notamment le fait que c’est le Star Wars le plus « personnel » de la franchise (en comptant les 3 Star Wars de la prélogie et l’épisode VII), ce spin-off se démarque vraiment grâce à ses choix de mise en scène, Gareth Edwards a fait du bon boulot.

Félicitation à Michael Giacchino, le nouveau compositeur des Star Wars qui reprend les compositions de John Williams (le compositeur original de la saga) à merveille.
Donc que vous soyez fan ou pas, Rogue One vous divertira sans nul doute.
Que la force soit avec vous !


Critique écrite par Kyliann Mary

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