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[Critique] Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur

Synopsis :
Le jeune Arthur vit dans les faubourgs de Londinium avec sa bande et ses amis, il vit par le biais de divers larcins, jusqu'au jour où il s'empare d'Excalibur.
Arthur doit alors faire des choix difficiles et rejoint la Résistance avec notamment une mystérieuse Mage.
Il doit aussi apprendre à maîtriser l'épée magique, surmonter ses démons et peurs intérieures afin d'unir le peuple breton pour vaincre son oncle, le tyrannique Vortigern.







LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI !

Adapter une légende historique en film n’est pas chose aisée, surtout si le film se veut respectueux des écrits.
Alors pour la légende du Roi Arthur, autant dire que c’est très compliqué, tant il y a une densité de textes, d’interprétations diverses… Le réalisateur peut alors commettre des erreurs, négliger des personnages, ne pas aborder un élément essentiel des livres…

Alors pourquoi se compliquer la vie à faire une adaptation fidèle quand on peut s’approprier l’univers et respecter un tant soit peu l’œuvre originale ?
C’est ce que Guy Ritchie (Snatch, Sherlock Holmes) s’est dit, et c’est ce qu’il a fait :
Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur retrace une partie de la vie du légendaire Roi Breton… Mais à la manière de Guy Ritchie.



ARTHOUR

Quand Guy Ritchie fait un film, il est facilement reconnaissable, toujours avec cet aspect décalé dans la narration, surtout pour certaines scènes : Survitaminées, des plans très cour, drôle et pertinent, assemblé aléatoirement dans le temps, mais qui a un sens à la fin.
Une technique de narration utilisé dans quasiment tous les films de Guy Ritchie, il y en a notamment beaucoup dans les Sherlock Holmes.
C’est toujours très plaisant à regarder, toute l’absurdité d’une action cuté ultra rapidement.

Bref, on retrouve tous les atouts de ce réalisateur dans le film, avec un humour assez british et décalé, mais aussi certains plans doté d’une grande fulgurance, par exemple les plans rapprochés sur des visages pendant une poursuite, le côté esthétique est donc très travaillé et reste agréable.

Guy Ritchie s’approprie en plus le film, avec un détournement de la légende Arthurienne très plaisante, rafraichissante et nerveuse.

S’il y a bien un atout fort dans ce film, c’est la musique, très présente et surtout percutante : Une musique médiévale totalement boostée aux amphétamines, et ça fait du bien aux oreilles !



COUILLERE

Même si l’histoire est détournée, donc « originale », l’intrigue reste classique. Il n’y a pas vraiment de rebondissement scénaristique, on suit le film, ça reste plaisant mais sans plus.
Il n’y a pas une grosse profondeur dans le film, c’est assez regrettable, surtout quand Guy Ritchie est au commande… mais bon, disons que c’est l’aspect « blockbuster » qui ampute le film de toutes réflexions intéressantes (et pourtant, un blockbuster intelligent ça existe : La Planète des singes).

Les problèmes scénaristiques se ressentent aussi via les personnages, beaucoup trop caricaturaux, par exemple Arthur interprété par Charlie Hunnam (Sons of Anarchy), incarne un "héro malgré lui" désinvolte, rebelle mais avec un grand cœur… niveau originalité, on a vu mieux.


Les partenaires du protagoniste auraient pu être intéressant… si seulement ils avaient eu un peu plus de place dans le film, comme par exemple la mage, interprété par Àstrid Bergès-Frisbey (I Origns, Angels of sex) ou bien encore les amis du héros, plus particulièrement « Fesse d’huître » incarné par Neil Maskell (Utopia, Kill List), des personnages avec un bon potentiel, mais trop laissés de côté.

Il y a aussi la sympathique présence de Aidan Gillen, l'interprète de Lord Petyr Baelish, alias Little Finger dans Game of Thrones, qui incarne un allié d'Arthur.
Ce qui est drôle, c'est que le personnage qu'interprète Aidan Gillen dans Le Roi Arthur se rapproche grandement de son rôle dans GoT (malicieux, fourbe mais du bon coté en l'occurence pour Le Roi Arthur)



Pareil pour Jude Law (Sherlock Holmes, Stalingrad), qui campe le méchant Vortigern, même si l’on ressent une certaine nuance dans le jeu de l’acteur, cet antagoniste reste trop classique, avec un cheminement de type « je dois tuer le héros car je suis un méchant et je veux régner sur le monde ».

À noter que David Beckham apparait dans le film, avec un visage assez défiguré ! Bon sa présence n'apporte rien, mais il est toujours intéressant de le souligner.

De plus, même si au niveau esthétique le film assure, on peut remarquer un certain manque de lisibilité pour les scènes d’actions, bien qu’épique, on ne comprend pas toujours les plans, souvent trop rapides et bourrés d’effets spéciaux… ce qui est assez grisant.


 

DE LA CAMELOTE OU PAS ?

Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur est un bon blockbuster, la magie de Guy Ritchie opère et nous livre un film survolté, drôle et épique, mais malheureusement pas exempt de défauts…
Rappelons que ce genre medieval/fantasy est une première pour Guy Ritchie, pourtant il s’en sort plutôt bien. Le long-métrage reste agréable à regarder et c’est l’essentiel.


Critique écrite par Kyliann Mary

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