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[Test] Fire Emblem Echos : Shadows of Valentia


Un remake, et un bon ! Après le succès de Fire Emblem Fates, Intelligent Systems revient aux sources avec ce remake de Fire Emblem Gaiden sorti en 92 sur Famicom. Le genre Tactical RPG étant pratiquement absent en Europe à cette époque, c’est une véritable chance pour tout joueur qui se respecte de jouer à ce vieil opus remis au goût du jour.

Un peu d’histoire

L’aventure prend place en l’an 402 sur le continent de Valentia, vaste terre séparée en deux pays : Rigel au nord gouverné par l’empereur Rudolf et placé sous l’égide du dieu de la guerre Duma, et Zofia au sud sous la direction du roi Lima IV et protégé par la déesse de l’abondance Mila. Vous incarnez deux protagonistes : Alm et Celica, deux mystérieux enfants portant d’étranges marques sur les mains et indéniablement amoureux l’un de l’autre.


Suite à l’assassinat du roi Zofien commandité par l’empereur Rudolf, le chevalier Mycen (Le grand père d’Alm) décide subitement d’éloigner Celica du village natal, laissant Alm dans l’incompréhension. Ce n’est que des années plus tard, après avoir été durement entrainé par son grand père qu’Alm décide de prendre les armes et de rejoindre l’armée résistante : la Délivrance. Quel est le sombre complot qui se trame en Valentia ? Qu’impliquent ces étranges marques sur les mains d’Alm et de Celica ? Il vous faudra le découvrir.

Un Fire Emblem pas comme les autres !

Si l’on se souvient de ses prédécesseurs comme particulièrement exigeant, le moins que l’on puisse dire est que cet opus est bien corsé comme il faut. La cause ? Un gameplay relativement rustique, fidèle à son ancêtre sorti 25 ans plus tôt. Pour ceux qui connaissent bien la série, de nombreux changements ne manqueront pas de vous faire tomber de votre chaise.

L’histoire étant ce qu’elle est (No Spoiling Here !) vous menez deux campagnes et donc deux armées différentes parallèlement sur une grande carte où il vous faudra parfois faire progresser une équipe pour permettre à l’autre d’avancer à son tour. Par ailleurs, les ennemis présent sur la carte peuvent eux aussi se déplacer et se regrouper pour augmenter la force de l’armée adverse, ce qui nécessite parfois quelques anticipations de mouvements de votre part.


En ce qui concerne les combats là aussi de nombreuses choses sont à noter : le triangle des armes qui fait la particularité de la série n’avait pas été mis en place dans l’opus de 92 et, en tant que remake fidèle, il n’est toujours pas présent dans ce jeu. De ce fait, on pourrait croire que la stratégie n’est pas vraiment mise à l’honneur, mais détrompez-vous ! Car si les personnages n’ont plus de faiblesses d’armes, ils sont dans l’ensemble tous beaucoup plus fragiles, ce qui nécessite une vrai réflexion et une anticipation permanente des mouvements de l’ennemi. Un faux pas et c’est la mort. Ceci étant, comme elle est bien souvent au rendez-vous, l’horloge de Mila vous permet de revenir dans le passé pendant le combat afin de modifier votre stratégie, et donc, l’issue funeste de votre personnage adoré. Ça c’est de la nouveauté !

Ce qui m’a toujours fortement agacé dans les récents opus, c’est le nombre de personnages qui composent l’armée : avoir 40 personnages quand on ne peut en utiliser que 15 cela n’a pas d’intérêt. Je n’ai pas retrouvé cela dans cet opus, il y a moins de combattants mais on les utilise pratiquement tous à chaque bataille (sans compter l’exploration). Il faut préciser que chaque personnage ne peut être équipé que d’un seul objet (généralement d’une arme ou d’un bouclier) et que la seule façon de récupérer des points de vie est de faire appel à un soigneur ou de se tenir à côté du héros principal pour utiliser des vivres. Croyez-moi ça complique les choses ! Par ailleurs, on peut noter que le système de fatigue des personnages n’a pas vraiment d’impact direct sur le gameplay.


Le dernier point notable est le système d’exploration : la carte est parsemée de villages et de châteaux qu’il vous sera possible d’explorer via la fonction du même nom pour prendre des quêtes auprès des villageois, trouver des objets, se rendre chez le forgeron ou recruter des personnages. Par ailleurs les grottes présentent sur la carte sont explorables en mode troisième personne et dès que vous rencontrez un ennemi, le combat passe en mode tactique. Si le concept est bon et apporte de la fraicheur, il est trop peu exploité et manque de profondeur, c’est dommage…


Une réalisation artistique sans faille

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe d’Intelligent Systems s’est surpassé : des personnages soignés et charismatiques, des animations de combats dynamiques et variées, un doublage complet des dialogues en anglais collant parfaitement aux textes français (comprendre par là que la traduction est très réussie). Par ailleurs, la narration est admirablement bien construite, captivante, ponctuée de courtes séquences vidéo style anime Japonais et surmontée d’une bande son retravaillée par la même compositrice qu’à l’époque de l’opus originel (Yuka Tsujiyoko), on est complètement plonger dans le monde de Valentia.


Conclusion

Il n’y a pas à tergiverser, Fire Emblem Echos : Shadows of Valentia est un des meilleurs opus de la série. Dynamique et innovant, on sent que le studio tire des leçons des erreurs passées et cherche toujours à atteindre l’excellence. Même si le gameplay fidèle à son ancêtre rend le jeu parfois très difficile, les développeurs ont su apporter la touche de modernisme qui le rend agréable et captivant.

LES ➕

    ✔️️ C'est HARD !
    ✔️️ Gameplay sans fioritures
    ✔️️ Combats dynamiques
    ✔️️ Histoire prenante
    ✔️️ Pas de surcharge de personnages
    ✔️️ L'humour dans les dialogues
    ✔️️ Les scènes animées
    ✔️️ Musiques envoutantes
    ✔️️ Très bonne durée de vie (entre 40 et 50 heures)

LES ➖

    ❌ C'est HARD !
    ❌ L'exploration pas aboutie
    ❌ Beaucoup trop de DLC


Note
17/20




Test écrit par Manu N.

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