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[Critique] Kingsman : Le Cercle d'or

Synopsis
Kingsman, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis.
Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice. 


 

ON NE VIT QUE DEUX FOIS

Kingsman : Le Cercle d’or est la suite du très fun Kingsman : Services secrets, les deux films ont été réalisés par Matthew Vaughn, un excellent cinéaste, qui a l’habitude d’utiliser le « télescopage de genre » : Drame, comédie ou action ? Pour certains de ses films on se pose encore la question, comme par exemple pour le très bon Kick-Ass, qui alternait avec brio la comédie d’action avec des intensités dramatiques.
Pour Kingsman, Matthew Vaughn s’amuse clairement à parodier le style « James Bondien », donc film d’espionnage assez explosif. Sauf qu’il amplifie toutes les qualités, mais aussi tous les défauts de ce genre de film : On a des séquences vraiment épiques, survoltées, qui entraînent du coup un effet de non-sens, un coté décalé assez ÉNORME, mais rien de négatif en soit car c’est totalement assumé.

Ce n’est pas non plus un pastiche de 007 sans aucun sens, comme l’a prouvé le premier Kingsman, on retrouve des personnages attachants et évolutifs, bien que volontairement stéréotypés.
Et du coup, il est encore ardu de définir le genre de Kingsman, on retrouve beaucoup d’humour, d’action, mais Vaughn s’amuse clairement à brouiller les pistes en livrant des scènes dramatiques, comme s’il voulait que le spectateur prenne conscience subitement que ce n’est pas une parodie banale, doté seulement de très bonnes séquences d’action, mais un film avec un peu plus de profondeur.
Voilà ce qui faisait la force du premier Kingsman et qui le dotait d’un côté vraiment rafraichissant, alors est-ce toujours le cas pour sa suite ?




AU NOM DE LA REINE

Pas de doute, ce long-métrage est bien la suite de Kingsman, on retrouve tout ce qui faisait le charme du premier film, comme par exemple les scènes d’action survitaminées, très plaisantes à regarder car elles ne sont pas « cut » comme la plupart des films occidentaux : Le cadrage suit pleinement l’action donc toutes ces scènes sont lisibles. De plus on y retrouve des effets bien sympathiques, et les chorégraphies sont somptueuses et très originales.

Coté action, rien à dire dessus, maintenant concernant le rythme, il reste habituel à ce que propose Matthew Vaughn dans quasiment tous ses films : Dynamiques et sans temps mort, le tout ponctué par des musiques toujours très bien choisies pour accentuer toute l’émotion de la scène.

À noter aussi un humour potache, quelque fois à la limite du vulgaire et du malsain mais qui reste drôle, comme si Vaughn voulait nous montrer qu’il pouvait aller encore plus loin que le premier dans le coté totalement décalé/trash, et ça marche plus ou moins bien.

Il est aussi plaisant de retrouver les personnages du premier film, qui ont tous évolué depuis, notamment Eggsy, interprété par Taron Egerton, et d’autres personnages savoureux comme l’antagoniste du film : Poppy, interprété par Julianne Moore.





DOUBLE ZÉRO

Malheureusement ce Kingmsan 2 rencontre beaucoup de problèmes, tout d’abord même si l’humour marche assez bien dans la globalité, on retrouve quelques scènes vraiment too much, par exemple l’utilisation abusive d’Elton John dans beaucoup de séquences.
Certes c’est une surprise de le voir jouer dans ce film, c’est plaisant au premier abord mais vite lassant, tant les scènes sont assez répétitives et pas franchement drôles.

Il est aussi regrettable que certains personnages sont absolument mis de côté, d’autres sont totalement sous-développés, comme l’agent américain Tequila, incarné par Channing Tatum qu’on voit seulement quelques minutes dans le film, ou encore l’agent Whisky, interprété par Pedro Pascal, qui d’ailleurs est assez « lisse ».




Au final, on retrouve les mêmes problèmes d’incohérence que pour le premier Kingsman, mais en pire : Le scénario est beaucoup plus prévisible voir vraiment abstrait à certains moments, même si le film se veut décalé, il y a des limites, par exemple le personnage du président des États-Unis, qui dans le film est dépeint comme un fou, totalement misanthrope… C’est d’ailleurs un sacré tacle à Donald Trump de la part de Matthew Vaughn, au détriment de l’intérêt du film.
Livrer un message politique pourquoi pas, mais un message délivré directement sans subtilité dessert l’intérêt du film.

C’est dommage car cela enlève toute la profondeur que pouvait avoir le premier Kingsman, avec certains passages volontairement dramatiques. Pour ce film le ton est tellement décalé que même certaines scènes « tristes » ne font aucun effet, et surtout elles sont amenées de manière ridicule (no spoil).
Il y a de quoi être aussi déçu par le fait que ce Kingsman 2 ne possède pas de séquence aussi marquante que la scène de l’église du premier film…




AGENT TRÈS SPÉCIAUX

Matthew Vaughn a réellement voulu aller plus loin pour cette suite : C’est plus décalé mais il y a moins de fun, il y a plus d’action mais c’est aussi moins crédible, moins profond, ce qui ampute réellement tout le coté rafraichissant du premier film, du coup certes c’est divertissant, mais au final on reste mitigé.
Plus qu’à espérer que Kingsman 3 saura à la fois se renouveler, mais aussi proposer quelque chose de beaucoup plus original que ce Kingsman : Le Cercle d’or.





 Critique écrite par Kyliann M.

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