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[Test] Assassin's Creed Origins


Parfois mieux vaut reculer pour mieux sauter. Cette expression commune semble avoir été le leitmotiv de la franchise d’Ubisoft afin de satisfaire les gamers en tout genre, déçus par les derniers opus proposés. Depuis Unity et Syndicate, certains semblaient se mettre d’accord quant à la chute de ce monstre vidéoludique : et le parti prit d’Ubisoft de créer la franchise Watch Dogs appuyait cet argument. Alors, épisode de trop ou retournement de situation ?

Une carte Gargantuesque

Rabelais ne m’en voudrait pas d’emprunter son néologisme : car effectivement Assassin's Creed Origins offre la carte la plus grande certes, mais surtout la plus élaborée ! Fini le principe de zones à valider ou à défendre des derniers opus, à la manière d’un Need for Speed où le joueur devait se confronter aux ennemis des différents quartiers pour pouvoir continuer à évoluer. Désormais le fond accompagne la forme : chaque ville ou chaque région comporte son mal à éradiquer, et ceci est désormais présenté comme une aventure du début à la fin et non pas comme des paliers à atteindre.

Premier jeu à nous faire découvrir les vastes étendus de sable de l’Egypte, la facilité qu’aurait pu avoir certains développeurs d’accroitre les déserts en argumentant que tel était le paysage à cette époque n’a pas eu lieu. En effet, de Memphis à Alexandrie en passant par la ville natale du personnage principal, Bayek, le plaisir de découvrir et de se balader dans ces plaines sableuses ou les villages en bord de mer est bel et bien présent.


Une intrigue très bien sentie

Contrairement aux dernières réussites du genre, que sont The Witcher ou Horizon, le personnage principal ainsi que sa compagne Aya, disposent d’un background très poussé. Après la mort de leur fils par d’étranges dirigeants de cités hauts placés, ces derniers souhaitent se venger et découvrir qui se cache derrière le projet de corruption et de destruction de l’Egypte antique.

L’aventure se déroulera avec les doutes de Bayek, sa tristesse, ses faiblesses mais aussi ses remords. Habitué à conduire des personnages hauts en couleurs mais parfois bien au-dessus de la mêlée, Bayek est plutôt un guerrier courageux qui se bat pour son peuple et ne semble pas invincible ou exempt de tous reproches.


Un Assassins Creed… Vraiment ?

Malgré une carte, une intrigue et un level design très largement à la hauteur, ce AC Origins coupe définitivement avec les opus précédents. Les séquences du présent semblent être, pour la plupart, du remplissage malvenu, et le manque de caractère et d’importance de celle qui contrôle l’Animus vient rajouter de la déception.

Véritable jeu d’infiltration par le passé, cet aspect est désormais relégué au rang de « possibilité » que d’habitude. Plutôt perfectible techniquement, avec des ennemis capable de vous repérer de très loin ou de vous ignorer à moins d’un mètre, il sera désormais beaucoup plus intéressant d’engager un combat avec tous ses ennemis.


Des quêtes et un fil rouge bien pensé

Les quêtes annexes, complétement repensées et inhérentes à la réussite du jeu, sont un ajout clairement indéniable. Chaque mission requiert à votre personnage un niveau minimal pour ne pas se faire gentiment découper par les ennemis. Enchainer les missions principales n’est clairement plus possible, et les quêtes annexes ou secondaires sont un bon moyen d’engranger de l’expérience et des drachmes, la monnaie du jeu.

Plus qu’un remplissage malvenu, c’est bel et bien une franche réussite qui permet de découvrir chaque région de ce splendide opus. Ce qui sur le papier peut ressembler à une routine, vaincre le mal de chaque région pour progresser et se rapprocher du but, est si joliment emballé et conté que le joueur se laisse transporter et profite des multiples quêtes et possibilités pour engranger de l’expérience et du plaisir, assurément.


Retour gagnant

Aucun Assassin’s Creed n’aura offert un tel plaisir de jeu. Un voyage onirique et historique qui ravira tout le monde sans nul doute. Conscient des limites des moyens Syndicate et Unity, Ubisoft a décidé de repenser la quasi-totalité de son système de combat, d’infiltration, et de narration. Si quelques défauts comme une infiltration hasardeuse ou le manque d’atouts des séquences du présent sont des bémols à souligner, il semble que le patient malade qu’était la franchise Assassins Creed s’est très rapidement rétabli.

Qualitatif et réfléchi, il pourrait inspirer les prochains épisodes et ravir tous ceux qui ne croyaient au potentiel gigantesque inexploité ces dernières années. Assassins Creed est bel et bien de retour, pour notre plus grand plaisir.

LES ➕

    ✔️️ Une carte monstrueuse
    ✔️️ Un système de combat plus intelligent
    ✔️️ Une narration aux petits oignons
    ✔️️ Aucun remplissage inutile
    ✔️️ Sublime !
    ✔️️ Des détails qui n'en sont pas

LES ➖

    ❌ L'infiltration mise de côté
    ❌ Le présent terriblement fade...
    ❌ Un condensé de The Witcher, Horizon et Bloodborne, et moins de AC dans le texte


Note

18/20




Test écrit par David W.

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