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[Test] Monster Hunter World


Peu de licences peuvent se targuer d’avoir débarqué sur toutes les consoles de notre génération. Arrivée en 2004 au Japon, elle a d’abord due se cacher derrière l’incroyable succès des Final Fantasy qui venaient tout juste de traverser le Japon pour s’imposer en Occident. Mais ce Monster Hunter est différent. Après une méforme relative au Japon notamment à cause d’une formule hack and slash qui devient obsolète, Capcom s’est décidé à révolutionner son bijou, pour l’adapter au marché européen mais surtout éviter une défection lente mais sure d’un pionnier du jeu vidéo. De là à se faire hara-kiri il n’y a qu’un pas : cette fulgurance est-elle un coup d’épée dans l’eau ou un coup de maître ?

We are the World, we are the Monster

Une (r)évolution est en marche. Un compromis judicieux entre un action-RPG et un jeu contemplatif. Capcom a décidé de prendre sa carte et de l’étaler sur plusieurs kilomètres de forêts, de lacs, de lumières, mais surtout de monstres. Car accessibilité ne rime pas forcément avec facilité (en l’occurrence oui…), et sortir de son carcan « jeux portable » devait être tout sauf une sinécure. Avec l’objectif d’imposer sa loi en Europe et conquérir un public réticent à l’idée de chasser des monstres de façon répétitive et rigide, MHW a rompu avec son ADN de base. Un open world judicieux, mais terriblement risqué ; ou comment jouer l’avenir d’une licence sur un coin flip. Finalement le jeu aura basé toute sa réussite sur un paradoxe : s'alléger tout en proposant plus de contenu et de fluidité. Vous aurez beau chercher pendant des heures, aucune zone ne traduit la paresse potentielle des développeurs ; le jeu est beau à souhait, calibré, et efficient. Les mécaniques sont huilées et les différents passages de crafting ne sont plus des moments douloureux d’attente et de recherche obligés, mais une quête agréable et proche des modèles occidentaux dans la magnétisation des éléments et des ressources.


Un voyage onirique et Monstrueux

Alors oui, certains pourraient regretter un niveau de jeu à la baisse (uniquement au début cependant). Pas de comparaison possible avec les Bloodborne ou autres Dark Souls, eux aussi monstres sacrés au Japon. MHW propose ici de multiples quêtes vous faisant traverser en long en large et en travers les contrées du Nouveau Monde. L’objectif primaire est de comprendre pourquoi une multitude de Monstres rejoignent cette partie du globe. Appelée « Traversée des Anciens », ce phénomène n’arrange en rien l’écosystème. Mais au-delà de ce constat, rien ne vous empêchera de récolter les innombrables ressources présentent autour de vous. A l’aide des Navicioles notamment, qui font ici office de marqueurs ou de balises géographiques, aucune chance de perdre de vue son objectif ou les ressources à collecter à proximité. Petit bémol concernant les maps à disposition : on remarquera que le Nouveau Monde semble avoir quelques difficultés à s’urbaniser. Les cinq différents environnements, tous aussi splendide les uns que les autres, ne disposent en tout et pour tout que d’une seule ville à explorer qui fait d’ailleurs office de quartier général : Astera. Si ce fait est regrettable, il reste néanmoins tout à fait oubliable.


Un game (qui) play

Une carte gigantesque, une interactivité instinctive et efficace, pas de traces de leasing ou de manquements visuels… Et le gameplay dans tout ça ? C’était sans conteste le point le plus abouti des précédents opus. Pas nécessairement besoin donc, d’effectuer une refonte d’un système qui a fait ses preuves. Au niveau des armes c’est simple et efficace : 14 armes et autant de façons d’approcher et de combattre l’ennemi. Afin de s’adapter à la situation, un retour à Astera pour profiter des conseils et des armes du forgeron et de l’écologiste en chef reste possible, mais échanger l’intégralité de notre équipement à un campement proche de la mission l’est aussi, et ça apporte de nouvelles possibilités en pleine mission notamment ( et c’est assez récurrent ) si la mission comporte plusieurs créatures à vaincre. De l’esquive, à l’arme à distance ( avec une vision en Third Personal Shooter beaucoup plus intuitive et évitant les zoom/dézoom nocifs en plein combat ) en passant par la solidité du combat rapproché, MHW signe une nouvelle fois un sans faute.


Une course à la mon(s)tre

L’âme, et l’intérêt d’un MH c’est avant tout l’adversité et l’opposition quasi omniprésente que nous aurons à vaincre. Comme annoncé auparavant, le début du jeu ressemble fortement à un didacticiel un peu grossier où la mort semble assez lointaine. Un Grand Jagras tout bonnement faiblard comme amuse-bouche, et un Kulu YaKu à peine plus imposant. Mais n’oublions pas qu’un bon jeu démarre doucement avant d’engager le joueur dans des quêtes faisant de plus en plus appel à la perfection et à l’appréciation d’un timing exigeant. Le bestiaire comporte 30 monstres à terrasser, tous comportant des faiblesses plus ou moins faciles d’accès. Le plus impressionnant reste la mise en scène et le design de chacune de ces petites bestioles, toutes plus imprévisibles les unes que les autres, mais surtout rarement grossière et caricaturales ; elles sont avant tout imposantes et féroces naturellement dans un univers où pourtant semblait régner le calme et la paix. Mais c’est à vous de montrer que vous êtes le dominant, se balader avec tout cet attirail pour cueillir les pâquerettes, pas mon style…


Conclusion

Monster Hunter World, ou l’art du contrepied. Annoncé à l’E3 2017, la perspective d’un monde ouvert fastueux en quête de monstres nous mettait en émoi. Pari gagnant, voire doublement gagnant pour une franchise en quête de renouveau. Résultat, meilleur démarrage pour un jeu Capcom et plébiscite général. Un jeu de prime abord pour les casual gamer, mais qui devient très rapidement de plus en plus exigeant face aux forces de la nature. C’est beau, c’est fun, c’est un pari réussi qui met une nouvelle fois en avant la capacité de rebond des développeurs japonais. C’est presque parfait, on regrettera ici et là quelques problèmes de transition, de framerate ou lors de certains combats où la mauvaise foi prendra le dessus sur la raison. Hormis ces quelques points futiles, MHW est un must-have vidéoludique, quasi sans faille et bourré d’interactions plaisantes, de combats impressionnants et de phases contemplatives jouissives. Monstrueusement bon.

LES ➕

    ✔️️ Un monde ouvert agréable et magnifique
    ✔️️ Un bestiaire impressionnant
    ✔️️ Des temps de chargement disparus
    ✔️️ Un design global surprenant
    ✔️️ Les combats d'une grande beauté
    ✔️️ Accessible à tous
    ✔️️ Plusieurs dizaines d'heures de jeu
    ✔️️ Sobre et fluide malgré tout
    ✔️️ L'éditeur de personnage très réussi
    ✔️️ Multijoueur fun et facile d'accès

LES ➖

    ❌ Premières heures de jeu trop simples
    ❌ Quelques bugs de collision
    ❌ Certaines missions principales impossibles à faire en coop


Note


18/20




Test écrit par David W.

1 commentaire:

  1. Bonjour. En ce qui me concerne, j’ai vraiment aimé ce jeu. Comme toi, je pense que j’allais également donner un 18/20 pour « Monster Hunter : World ». C’est le meilleur RPG auquel je me suis adonné.

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