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[Critique] Les Animaux Fantastiques

Synopsis :
En 1926, le sorcier britannique Norbert Dragonneau arrive à New York avec une valise remplie de créatures magiques récoltées aux quatre coins du monde. Il découvre alors une communauté de sorciers totalement isolée du monde des Non-Maj’ (humains/moldus) terrorisée par la peur d’être découvert.
 Après un incident, quelques « animaux fantastiques » s’échappent de la mallette et se retrouvent disséminés dans New York.
Norbert se lance à leurs recherches avec un ‘’Non Maj’’ et des sorcières qu’il rencontre dans son périple, mais ils vont aussi être confrontés dans un conflit impliquant les forces des ténèbres, dont l’issue pourrait bien déclencher une guerre entre les humains et les sorciers…

Pottermania

C’est après 5 ans d’absences que la franchise renaît, tel un Phoenix…
Pour les fans, ce film est une bénédiction, pour les autres une curiosité à voir.
Petit rappel au cas où vous vivriez dans une grotte :
Harry Potter, c’est avant tout le best-seller de J.K. Rowling sorti en 1997 : Harry Potter à l’école des sorciers, adapté au cinéma en 2001 par un certain Chris Colombus. (À noter que la saga littéraire Harry Potter se termine en 2007)
Puis s’enchaîne les suites, pour arriver à un total de 8 films ! Sur près de 10 ans ! Autrement dit, c’est toute une génération qui a grandi avec ces films (et inéluctablement les acteurs aussi).
La saga Harry Potter étant terminée, on aurait pu se demander ‘’qu’allait-il advenir de la franchise’’ allait-elle s’arrêter en si bon chemin ?
Et bien vous l’avez deviné, la réponse est non, voici que la Warner embauche David Yate pour tourner un spin-off (série dérivée) de la saga : Les Animaux Fantastiques.
David Yate est un réalisateur qui connaît bien la franchise, puisque c’est à lui que l’on doit les 4 derniers films Harry Potter, de plus, Les Animaux Fantastique est scénarisé par J.K. Rowling elle-même !

Ce spin-off n’est donc pas entre n’importe quelle main, on peut alors se demander si le film est une réussite ou juste un sortilège raté…
Levez vos baguettes, nous allons voir ça tout de suite ! 


Zootopies

Faire un spin-off c’est très compliqué, pour plusieurs raisons :
Il faut respecter la franchise mais ne pas la copier, avoir une identité propre mais parallèle aux matériaux de base, donc ne pas tomber dans un élan de « fan-service » à la Jurassic World, même si cela peut être tentant, pour vendre.
Avoir une identité propre, c’est très important, c’est ce qui va permettre au spin-off de se démarquer de sa franchise et donc d’attirer le spectateur à prêter attention à ce produit dérivé.
Tout est une histoire de juste milieu, figurez-vous que Les Animaux Fantastiques y arrive très bien, alors que sur la forme c’est à l’opposé de la franchise de base :
Pour la saga Harry Potter, l’action se déroule dans un univers contemporain, c’est centré autour de l’école de Sorcellerie à Poudlard en Angleterre, les protagonistes sont majoritairement tous des enfants (ados et jeunes adultes pour les derniers films).
 Pour Les Animaux Fantastique, les événements se passent en Amérique à New York en 1926, les personnages sont tous des adultes !

En effet, c’est un sacré revirement ! Et pourtant ça marche, pourquoi me direz-vous ?  Et bien si la forme varie, le fond est quasiment identique, on retrouve le charme de la saga Harry Potter, et ça s’explique facilement :
Tout d’abord, juste les allusions, les événements… C’est bien relié à l’univers d’Harry Potter, même pour une personne n’ayant pas lu les livres, il ne sera pas déboussolé, certains noms vont faire tiquer (Albus Dumbledor, voire même le personnage principal Norbert Dragonneau qui est le personnage qui a écrit le manuel scolaire utilisé à Poudlard « Les Animaux Fantastiques »).
Mais juste l’ambiance « Magique » que dégage le film, tout comme dans Harry Potter, une dimension très féerique… Nappée de sombre par la suite.

Par contre cet opus apporte sa touche, l’humour entre autres qui est bien plus présent que dans la saga originale, et qui fonctionne mieux d’ailleurs grâce à Dan Fogler, qui interprète le compère de Norbert (Jacob), un moldu bien portant, qui a toujours une remarque, une anecdote rigolote, mais aussi sa gestuelle et ses cris aigus, ça fonctionne car ce n’est jamais « too much » et c’est bien implanté dans le film.

Les effets visuels sont très convaincants, notamment les « animaux fantastiques » en image de synthèse et la réalisation est très soignée, la lumière est bien gérée et le cadrage reste plaisant (même si trop classique).
Quant au scénario, même si ça ne casse pas trois pattes à un canard, l'intrigue reste plaisante, construite en deux histoires parallèles qui se rejoignent à la fin (les créatures de Norbert lâché dans New York / La guerre Humains Vs Sorciers), l'aventure se suit plutôt bien.

They see me Rowling…

Mais alors  se pourrait-il que Les Animaux Fantastiques surpasse Harry Potter en termes de qualité ?
Déjà, on ne peut pas comparer un film à huit autres, il va falloir attendre les suites pour juger les spin-off par rapport à la saga originale, ensuite, même s’il est plaisant de retrouver l’univers magique d’Harry Potter, le film n’est pas parfait : Certain personnages principaux laissent de marbre, comme Norbert Dragonneau, tantôt fascinant, tantôt inintéressant au possible, pourtant Eddie Redmayne est un très bon acteur…La faute au script, le personnage est survolé à certains moments, on aimerait en savoir plus pourtant...Sans doute pour donner un contenu intéressant aux suites des Animaux Fantastiques.
Et c’est pareil pour Colin Farrell, très impassible, classique, sans réel charisme, heureusement que la plupart des autres personnages (secondaires) sont intéressants, comme Jacob ou bien Queenie interprété par Alison Sudol.


Le climax de fin est assez décevant (no spoil), on assiste à un dénouement trop fidèle aux blockbusters, alors que justement la saga s’est toujours détournée de ce genre de film au niveau du rythme, celui-ci aussi : pour un film à gros budget, le rythme est agréable : il n’est pas constamment rapide ou bien trop lent, le film est explosif quand il faut l’être, mais pas pour la dernière partie, qui est comme tout bon blockbuster, un feu d’artifice.

La fin du film est un peu bâclée, il y a quelques incohérences dans le script (pour la scène finale), mais nous pouvons être compréhensif, c’est la première fois que J.K. Rowling s’adonne à l’écriture de scénario, qui est très éloigné du style d’écriture de roman (à contrario de ce que peuvent penser la plupart des gens) et elle s’en sort plutôt bien pour tout vous dire.
Mais au final ces défauts n’entachent pas la satisfaction que l’on peut avoir pour le film.


Leviosa ou Leviosaaa ? 

Avec une ambiance beaucoup plus familiale que la saga originale, Les Animaux Fantastiques fait le travail : on est séduit par l’univers, enchanté, désireux d’en connaître plus, le film ayant sa propre identité il se démarque des Harry Potter tout en respectant l’œuvre d’origine.
Pour les personnes adorant l’univers d’Harry Potter (fan des films, fan des livres) le film vous plaira très certainement, vous serez même comblés.
Pour les autres, Les Animaux Fantastiques reste un très bon divertissement, avec quelques lacunes, dont certaines sont récurrentes aux blockbusters sans entacher l’indéniable qualité du spin-off.
10 points pour Gryffondor ! 


Critique écrite par Kyliann M.

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