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[Critique] Thor : Ragnarok

Synopsis
Privé de son puissant marteau, Thor est retenu prisonnier sur une lointaine planète aux confins de l’univers. Pour sauver Asgard, il va devoir lutter contre le temps afin d’empêcher l’impitoyable Hela d’accomplir le Ragnarök – la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Mais pour y parvenir, il va d’abord devoir mener un combat titanesque de gladiateurs contre celui qui était autrefois son allié au sein des Avengers : l’incroyable Hulk…





THOR, Y A PAS PLUS FORT

Thor : Ragnarok est le troisième film entièrement consacré à Thor, qui s’inscrit bien évidemment dans le Marvel Cinematic Universe (MCU).
C’est réalisé par Taika Waititi, un réalisateur assez talentueux qui excelle principalement dans la comédie, et qui a forcément dû plaire aux producteurs de chez Marvel pour être choisi.
Un choix qui peut être compréhensible, étant donné que Marvel a depuis pas mal de temps opté pour une bonne dose d’humour dans leurs films, ce qui les démarque de DC et instaure une bonne ambiance, qui participe grandement à l’appréciation du film chez les jeunes spectateurs.

Malheureusement, Marvel n’arrive pas toujours à garder un bon équilibre au niveau de l’humour, et parfois, les « boutades » sont aux rabais, comme par exemple pour Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, qui a réellement des passages ou l’humour laisse indifférent, à  contrario du premier ou c’est un sans-faute.

Et surtout il faut le rappeler, même si Thor est un personnage charismatique, ses derniers films centrés sur lui ne lui ont pas rendu honneur : Le premier Thor est niais même si au fond le film reste sympathique, quant à Thor : Le Monde des ténèbres (le deuxième opus) c’est pire ! Le film sonne profondément creux et sans âme.
Alors qu’il y a réellement moyen d’avoir une histoire très prenante sur les aventures de Thor : Le personnage étant très intéressant, tout comme son obscur frère Loki, et plus généralement sur son univers incroyable mélangeant fantaisie et légende nordique.

Thor : Ragnarok change-t-il la donne ?




DESTRUCTHOR

S’il y a bien une qualité qui domine dans ce film, c’est bel et bien l’aspect de déconstruction autour du personnage de Thor et de son univers.
Alors bien sûr, on retrouve tous les éléments de notre héro nordique préféré, ainsi que le fil conducteur Marvel (qui mène tout droit vers Avengers : Infinity War), mais déjà rien que le « ton » du film est beaucoup plus décalé que les précédents Thor : L’humour est vraiment omniprésent dans ce long-métrage, et de plus, Waititi  est très bon dans le genre comique et ça se ressent, Thor : Ragnarok nous livre des scènes de comédie qui marchent vraiment, un peu comme pour le premier Gardien de la Galaxie.
Entre humour subtil et totalement décalé, la recette fonctionne et surtout ce n’est jamais lourd ou « too much » (comme pour Les Gardiens de la Galaxie vol.2…).


La déconstruction se remarque aussi avec le personnage principal : Thor est dans ce film totalement changé psychologiquement, on n’a plus cette sensation de puissance que dégageait le personnage : Tout d’abord car l’antagoniste du film, Hela, interprété par Cate Blanchett, lui brise son marteau, l’arme iconique de Thor, de plus se dernier se retrouve toujours dans des situations quasi dégradantes, comme lorsqu’il atterrit sur une planète ou il finit esclave et doit se battre dans une arène.
Il y a aussi un parti prix d’accentuer les personnages féminins forts, qui laisse souvent Thor en infériorité, comme s’il était démasculinisé, notamment par Valkyrie, incarné par Tessa Thompson, qui tient vraiment un rôle important dans ce Thor : Ragnarok.


Mais même physiquement Thor change, on lui coupe les cheveux, son costume est déchiré, modifié… Il y a vraiment une volonté de la part de Taika Waititi à détourner ce personnage emblématique, donc le long-métrage prend des risques et ça marche car le film devient quasiment imprévisible… ou presque.


On retrouve bien sûr d’autres protagonistes de l’univers de Thor, comme son frère Loki, toujours interprété par le brillant Tom Hiddleston, qui incarne à merveille ce personnage complexe qui malgré ses cotés sombres, cache un autre coté plus lumineux. Il y a aussi Heimdall, toujours très sérieux, incarné par Idris Elba et cerise sur le gâteau, même s’il n’est pas dans le « Thor Universe »,  Bruce Banner alias Mark Ruffalo se joint à la partie.
La présence d’Hulk apporte une couche d’humour supplémentaire, et surtout plus de castagne bien énervée.


Visuellement c’est du tout bon, le film a beau être bourré d’humour, on retrouve toujours des effets spéciaux pétardants, et quelques fulgurances pour certains plans qui apportent un côté très épique.


C’est toujours très coloré (comme la plupart des Marvel actuellement), l’esthétique est bonne, et d’ailleurs on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec Les Gardiens de la Galaxie au niveau des décors…




THOR DE LA GALAXIE

En effet, la première chose qui frappe lors du visionnage de Thor : Ragnarok, c’est l’esthétique très emprunté aux Gardiens de la Galaxie, avec des décors futuristes, des aliens avec un design particulier, alors certes c’est plutôt efficace, même si les décors comme les tenues sont assez kitchs (certainement voulu), mais il est regrettable que ce troisième volet de Thor puise quasiment toute son inspiration sur Les Gardiens de la Galaxie. Ce n’est pas non plus un plagiat, mais on aurait aimé une identité plus propre à Thor.


Comme mentionné plus haut, le film prend des risques et détourne pas mal des codes de super-héros, ce qui rend le film presque imprévisible… mais justement Taika Waititi abuse tellement de ce procédé que ça provoque un effet inverse et c’est constatable au niveau des gags présents dans le film, qui au fur et à mesure deviennent de plus en plus prévisible, grosso modo, les gags sur le personnage Thor seront la plupart du temps là pour le décrédibiliser.

Toujours vis-à-vis de l’humour, le film est réellement construit comme une comédie, ce qui peut irriter certains spectateurs habitués par un Thor, certes assez immature mais avec un ton sérieux.
Même si pour ce film il y a de gros enjeux, quelque fois le côté « dramatique » de la situation est désamorcé par le surplus d’humour, on peut limite avoir comme sensation que le film est juste un enchainement de sketch…


De plus, même s’il y a un aspect de déconstruction autour du film, on retrouve les mêmes codes lassants made in Marvel : Coucou les incohérences et autres facilités scénaristiques.
D’ailleurs le reste des personnages secondaires de l’univers de Thor sont vraiment expédiés, comme par exemple les compères du héros (présent dans les deux précédents films) qu'on voit même pas 2 minutes, pareil pour le père de Thor, Odin (incarné par Anthony Hopkins) avec des passages vraiment bâclés, le personnage est presque jeté aux ordures, il ne serre qu’a amener une explication sur l’origine de l’antagoniste, qui est en plus apporté comme un cheveu sur la soupe…


Bon c’est clair que Marvel n’a jamais vraiment brillé scénaristiquement, peut être mis à part Civil War à la limite, avec des problématiques sérieuses et intéressantes, mais pour un film qui cherche à se différencier, c’est décrédibilisant d’emprunter les mêmes codes scénaristiques de chez Marvel.

En bref, le long-métrage essaie de se démarquer puis retombe dans la continuité des films Marvel, où les effets spéciaux (et la comédie) prennent le pas sur tout le reste.




VIKINGS

On sent réellement la bonne volonté de Taika Waititi, en déconstruisant le personnage emblématique de Thor, mais aussi en apportant un nouveau souffle à la franchise, avec un aspect comique très appuyé. Malheureusement, Thor : Ragnarok n’arrive pas à rompre cette monotonie insufflée par Marvel.

Mais même s’il ne révolutionne pas le genre, on passe vraiment un agréable moment avec ce film qui surpasse facilement ses ainés, et se fraye une place dans le top des meilleurs films de chez Marvel.

À noter que Thor : Ragnarok, possède deux scènes post-générique, dont une qui amène au prochain Avengers : Infinity War



Critique écrite par Kyliann M.




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